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Voici divers contes basques : Basa Jaun et le four à chaux, La jeune fille d’Irabi, Le pain des laminak
Basa Jaun et le four à chaux
Au lieu dit Kobatxoitturri (Ataun), les gens de la maison Artzate étaient en train de charger le four de combustible à chaux, avec l’aide des voisins. Le four étant déjà rempli de pierres.
Une nuit, alors qu’ils étaient en plein travail, ils entendirent un hennissement provenant des hauteurs d’Iruzuloeta (sierra d’Olatzaitz).
L’un des travailleurs répondit:
« Au lieu de pousser des cris tu ferais mieux de descendre nous aider ».
Alors le Jentil d’Iruzuloeta lança un énorme rocher qui tomba justement sur le four et l’écrasa.
Le rocher y est encore et le four inutilisable.
La jeune fille d’Irabi
Un jour, à Amezketa, une jeune fille de la maison Irabi étai montée à Aralar afin d’y chercher l’une de ses vaches qui paissait dans ces montagnes.
Elle vit alors une vachette rouge. Croyant que c’était la sienne elle marcha dans sa direction et l’attrapa par la queue. La vache se mit à courir précipitamment entrainant avec elle la jeune fille jusqu’à l’antre de Marizuelo.
Car cette vache était Mari, le génie du lieu.
Les parents cherchèrent en vain leur fille, et ce, pendant longtemps.
Beaucoup plus tard, on l’aperçut à l’intérieur de Marizuelo, à côté d’elle se tenait un chien rouge veillant à la quiétude de cette lugubre demeure.
Le pain des lamiñak
Une fois par semaine, la dame d’Aguerria allait faire le pain des lamiñak au rocher de la fée. Les lamiñak lui avait donné une baguette pour qu’elle put passer l’eau sans se mouiller. Il lui était défendu de rien prendre dans leur maison. Elle s’avisa cependant un jour de prendre un peu de pâte pour savoir quel gout avait le pain. Arrivée au bord de l’eau, elle frappa de sa baguette comme de coutume; mais les eaux ne se séparèrent point.
La reine des lamiñak se présenta à elle et l’accusa d’avoir dérobé quelque chose chez elle, ce que la dame d’Aguerria ne put s’empêcher d’avouer. La lamiña lui dit alors:
– » Vous ne viendrez plus dans notre maison. Nous avions l’intention de vous donner, en récompense de vos services, une malle remplie d’or, mais vous ne l’aurez pas ».
Depuis ce jour, la malle pleine d’or est exposée au milieu du rocher, en haut d’un escalier, au delà du pont d’enfer.