Le Barde Gildas était loin d’avoir la même haine que Gwenc’hlan pour les chrétiens. Ce fut au contraire un poète bien pensant ; il passe pour l’un des derniers Bardes avec ses confrères Sulio et Hyvarion. Ces deux dernières se firent moines ; quant à Gildas, qui se convertit au Christianisme, il « oublie sous le froc que, dans sa jeunesse, il avait fait partie du corps des Bardes et il déclame contre eux. »
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Aussi l’Eglise en fit-elle un Saint, de même que Sulio, naturellement. Hyvarion quitta l’île de Bretagne pour se rendre sur le continent et y exercer son art.
L’alchimiste Albert le Grand nous dit :
« Comme il était parfait musicien et qu’il composait des ballets et des chansons, le roi Childebert, qui aimait la musique, l’appointa à sa maison et lui donna des gages. »
Il se maria dans l’Armorique ; il existe même au sujet de ce mariage la légende curieuse que voici : une nuit, il songea qu’il avait épousé une jeune vierge du pays, belle et sage. Un angle lui était apparu et lui avait dit :
« Demain, sur ton chemin, tu rencontreras la femme que tu dois épouser ; ce sera près d’une fontaine. »
Effectivement, le lendemain, il rencontra la jeune fille près de la fontaine ; il l’épousa eut d’elle un enfant aveugle, on le nomma Hervé. Dès l’âge de cinq ans, il se mit à chanter des cantiques que sa mère composait à son intention ; plus tard, il chanta ceux qu’il composait lui-même.