Voici un glossaire de la mythologie celtique : Henwen, Herne, Imbolc (fête), Karedwen, Korrigan, Kulhwch, Kynon
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Henwen est le nom d’une truie fabuleuse, que le roi Arthur pourchasse régulièrement. Dans la tradition galloise de la mythologie celtique, elle est aussi nommée Twrch Trwyth.
L’Herne est une sorte de géant qui appartient au folklore anglais, armé d’une massue et qui vit de la chasse. Étymologiquement, il s’agit d’un « dérivé » de Cernunnos, le dieu-cerf.
L’Imbas forosnai, dans la mythologie celtique irlandaise, est une incantation magique réservée aux filid (druides) les plus élevés dans la hiérarchie druidique, les Ollamh. Ce rituel est décrit dans plusieurs textes mythiques, dont le Glossaire de Cormac et La Razzia des vaches de Cooley (Táin Bó Cúailnge).
Selon Christian-J. Guyonvarc’h, l’expression signifie « grande science qui illumine ». Le file mastique un morceau de viande rouge qu’il place ensuite sur une pierre en offrande aux dieux, puis il fait une incantation. Le lendemain, il doit refaire deux incantations, il place les paumes de ses mains sur ses joues et reste ainsi jusqu’à ce qu’il s’endorme.
Dans le cas de La Razzia des vaches de Cooley, l’opération n’est décrite que dans la version du Lebor na hUidre et prend la forme d’une prophétie. Medb, la reine du Connaught, se prépare à envahir l’Ulster quand elle rencontre une femme qui dit s’appeler Fedelm et venir d’Écosse, où elle a appris la « science des filid ». La reine, s’étant assuré que la femme connaît la science des illuminations, l’interroge sur l’issue de son aventure militaire. A trois reprises, Fedelm lui prédit la défaite, mais Medb refuse de croire la prophétie.
La pratique de l’Imbas forosnai aurait été interdite par saint Patrick lui-même.
La fête irlandaise d’Imbolc (le 1er février – soit le mois d’anagantios selon le calendrier de Coligny), dans la mythologie celtique est celle sur laquelle les sources médiévales sont les plus faibles. Le sens du nom est « lustration », il s’agit donc d’une purification qui prend place à la fin de l’hiver, à l’équinoxe. Elle pourrait avoir pour fondement un culte lié à la fécondité.
En Irlande la célébration de sainte Brigitte à cette date, conduit à penser qu’Imbolc se déroulait sous le patronage de la déesse préchrétienne Brigit.
Un Immram (pluriel Immrama) est un genre de contes de la mythologie celtique irlandaise qui narrent le séjour d’un héros (ou personnage important) dans l’Autre Monde des Celtes, parfois appelés Tír na nÓg (la « Terre des Jeunes ») et Mag Mell (la « Plaine du Plaisir »). Rédigés dans le contexte du monachisme irlandais, ils présentent une version christianisée de ces mythes, tout en conservant un substrat celtique. La traduction usuelle de ce mot gaélique est « voyage » ou « navigation ».
Les annales médiévales mentionnent sept de ces immrama dont trois nous sont parvenues : le Voyage de Mael Dúin, le Voyage de Uí Chorra et le Voyage de Snedgus et de Mac Riagla. Le Voyage de Bran (Immram Brain maic Febail) est considéré comme appartenant au genre des Echtra tout en contenant des éléments propres aux Immrama. La trame est constituée par les exploits des héros dans leur recherche de l’Autre Monde, généralement localisé dans les îles à l’ouest de l’Irlande. Le but du voyage est l’attrait de l’aventure ou l’accomplissement de son destin. Le retour en Irlande est aléatoire.
Cette thématique du voyage fantastique se retrouve dans un autre type de mythe, celui du héros « appelé » par une bansidh à séjourner dans le monde parfait du sidh. Ces déités, dont la magie est plus puissante que celle des druides en matière d’amour, attirent des hommes valeureux dans ce monde parfait et intemporel, ils croient séjourner quelques heures mais y restent une éternité, rendant impossible le retour dans le monde terrestre.
Le mot korrigan (du breton korr, nain, suivi du diminutif ig et du suffixe an, pluriel breton : Korriganed ) signifie « petit nain » avec un suffixe hypocoristique très fréquent dans les noms de personnes. Au féminin, on trouve parfois une forme féminisée à la manière française «korrigane», qui peut désigner une fée malfaisante. Les préfixes corr (littérature galloise) et cor (ancien cornique) désignent tous deux un nain.
Les korrigans, parfois aussi appelés poulpiquets, sont des esprits prenant l’apparence de nains dans la tradition celtique et en particulier bretonne. Bienveillants ou malveillants selon les cas, leur apparence est variée. Par exemple ils sont dotés d’une magnifique chevelure et d’yeux rouges lumineux, à l’aide desquels ils peuvent ensorceler les mortels. Ils hantent les sources et les fontaines. Une légende bretonne, rapportée par Yann Brekilien, les décrit comme étant petits, noirs et velus et coiffés de chapeaux plats avec des rubans de velours, alors que les filles étaient coiffées de bonnets violet. Au Moyen Âge, on leur attribue avec terreur les ronds de sorcières qu’on trouve parfois sur les prés ou dans le sous-bois. On dit qu’ils y font cercle pour danser à la tombée du jour. Au mortel qui les dérange, il arrive qu’ils proposent des défis qui, si ils sont réussis, donnent le droit à un voeu (ce qui est en général le cas pour les hommes bons) mais qui peuvent, en cas d’échec, se transformer en pièges mortels menant tout droit en enfer ou dans une prison sous terre sans espoir de délivrance. Dans la nuit du 31 octobre, on prétend qu’ils sévissent à proximité des dolmens, prêts à entraîner leurs victimes dans le monde souterrain pour venger les morts des méfaits des vivants. Cette tradition les rattache à la non moins celtique Halloween à l’origine fête de Samain; nouvel an celtique, devenue au fil des siècles et des religions la fête que nous connaissons aujourd’hui.
Parfois aussi, ils symbolisent la résistance de la Bretagne à la christianisation et on leur prête alors des facéties nocturnes au voisinage des églises prenant spécialement les prêtres pour cibles.
Kulhwch, dans la mythologie celtique galloise est le fils de Kilydd et de Goleuddydd, il est aussi un cousin du roi Arthur. Il est le personnage principal du conte Kulhwch et Olwen.
Ayant refusé d’épouser sa propre fille, la seconde épouse de son père profère un maléfice suivant lequel il ne pourra épouser qu’Olwen, la fille du chef des géants Yspaddaden. Or, ce dernier est lui-même victime d’un sortilège qui impose qu’il meure, lors du mariage de sa fille. Kulhwch se rend chez le géant pour lui demander la main de sa fille, mais l’accueil est violent. Il est reçu, avec les gens de sa suite, par des jets de pierres et des lances empoisonnées. Ces trois lances lui sont renvoyées, la première lui blesse le genou, la seconde lui transperce la poitrine et la troisième pénètre l’œil pour ressortir par la nuque. Finalement, il impose à Kulhwch une série d’épreuves extrêmement difficiles à réaliser, au terme desquelles il pourra épouser Olwen.
Après avoir promis au chef des géants qu’il ne lui fera aucun mal, Kulhwch doit :
* Essarter, labourer, fertiliser, ensemencer un terrain et que le blé puisse être moissonné le lendemain.
* Convaincre Amaethon de venir labourer le terrain, car il est le seul à pouvoir le faire.
* Convaincre Gofannon de venir nettoyer le fer.
* Obtenir d’Gwlwlyd Wineu qu’il lui prête ses deux bœufs pour labourer le sol.
* Faire pousser du lin dans champ stérile pour confectionner le voile du mariage.
* Trouver un miel rare pour faire l’hydromel du repas nuptial.
* Ramener la cuve de Llwyr pour faire l’hydromel.
* Ramener le plat de Gwyddneu Garabhir pour que le monde entier puisse s’y rassasier.
* Ramener la corne Gwlgawt Gododdin pour servir la boisson.
* Demander à Teirtu sa harpe magique, celle qui de la musique toute seule.
* Attraper les oiseaux de Rhiannon.
* Aller chercher le chaudron de Diwrnach l’Irlandais, pour cuire les aliments du repas de noce.
* Arracher la défense du sanglier Yskithrwynn vivant, pour qu’Yspaddaden puisse se raser la barbe ; la défense doit être gardée par Caw de Prydein qui, en principe, ne quitte jamais son royaume.
* Ramener du sang de la sorcière Gorwen pour assouplir les poils de la barbe ; le sang doit être impérativement conservé dans des bols magiques, appartenant à Gwiddolwyn Gorwen.
* Ramener les bols de Rhinnon, qui conservent le lait frais.
* Ramener les ciseaux et le peigne qui se trouvent entre les oreilles du sanglier Twrch Trwyth, pour coiffer les cheveux d’Yspaddaden. Pour chasser ce sanglier fantastique, il faut le chien Drudwyn, la laisse de Cors, le collier de Canhastyr, la chaîne de Kilydd Canhastyr. Le chien ne peut être mené que par Mabon, dont on ne sait jamais où il se trouve.
* Réunir d’éminents chasseurs dont le roi Arthur.