Taliésin fut un Barde qui a illustré la poésie bretonne ; fils d’Omis, il était considéré comme le Prince des Bardes, des Prophètes et même des Druides de l’Occident.
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ToggleLa légende de Taliésin
Comment serait-il né ? C’est toute une légende que l’histoire de cette naissance, en voici une succincte analyse.
Un jour qu’un petit nain, un Esprit, Gwion, veillait sur le vase mystique contenant l’eau précieuse de la Divination, trois gouttes brûlantes de cette eau tombèrent sur la main du nain, aussi la porta-t-il soudainement à sa bouche ; dès lors l’avenir et les mystères du monde lui furent dévoilés. La Déesse protectrice de cette eau, très irritée de voir ce nain en possession du don de divination, voulut le mettre à mort, mais celui-ci s’enfuit et, comme il possédait la science, il se métamorphosa successivement en lièvre, en poisson et en oiseau, tandis que, de son côté, la Déesse, pour l’atteindre, prenait la forme d’une levrette, d’une loutre et d’un épervier.
Gwion ayant eu la mauvaise idée de se transformer en grain de blé pour se cacher ainsi au milieu d’un gros tas, la Déesse se changea en poule noire et de son oeil perçant distingua parfaitement, au milieu du tas de blé, Grain-Gwion et l’avala ; mais par ce fait elle devint enceinte et, au bout de neuf mois, elle mit au monde un fort bel enfant, ce fut Taliésin.
Taliésin fut un grand ennemi de la poésie populaire que propagea le Christianisme pour déconsidérer les Bardes druidiques. En effet, pour s’implanter dans les Gaules, le Christianisme ne craignit pas de créer aussi des faux Bardes, des poètes sans valeur aucune. Ces hommes sans talent, sans tradition, sans science, singeaient bien les vrais Bardes, mais ils n’avaient pas, tant s’en faut, leur valeur, ce ne furent guère que des ménestrels, des sortes de figaros de village.