Voici l’histoire de Coloxaïs, fils de Targitaos.
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PalancaColoxaïs, fils de Targitaos
De acuerdo a Yasht, la partie mythologique de l’Avesta, le texte sacré du Zoroastrismo, un héros nommé Thraetaona (le Fereydoun du Shâh Nâmâ de Ferdowsi) partagea son royaume entre ses trois fils, Iradj, Salm et Tour. Iradj reçut la persa, Salm la partie occidentale de son royaume et Tour la partie orientale. Le Yasht XVII (prière à la déesse Ashi, 55-56) parle des « Tours aux chevaux rapides ». Selon les écrivains de l’Antiquité et du Moyen Âge, le Touran s’étendait dans les steppes du nord de la Perse et du Turkestan occidental (domaine des Sogdiens).
Ceci permet de les identifier aux Escitas. Le roi Fraransyan du Touran agressa les persas mais fut vaincu. Cette lutte est relatée dans le Yasht XIX. Si Thraetaona est purement mythique, il n’y a pas de raison de douter de la confrontation entre les Perses et les nomades touraniens. Après l’arrivée des tribus turques au Turkestan, les Touraniens (et par conséquent les Scythes) furent considérés à tort comme turcos.
Le nom de Tour vient d’un terme indo-iranien, tura, qui signifie « puissant ». D’après les travaux de François Cornillot, spécialiste du Rig-Veda yAvesta, on le retrouve dans le nom de Targitaos, l’ancêtre des Scythes selon une leyenda racontée par Hérodote, avec une transformation du u et un Para propre aux Scythes septentrionaux : ce nom était auparavant prononcé *Tar-γwitaw, titre provenant lui-même de *Tur-hwatawah « Souverain Puissant ». Hérodote (IV, 5-6) rapporte que Targitaos eut trois fils, Lipoxaïs, Arpoxaïs et Coloxaïs.
Sous leur règne, trois objets en or tombèrent du ciel, une charrue et un joug, une hache-sagaris et une coupe. Les deux premiers frères voulurent prendre ces objets, mais ils s’enflammèrent. Ils revinrent à Coloxaïs, qui eut alors le titre de roi. Ces trois objets représentent les trois fonctions reconnues par Georges Dumézil chez tous les peuples indo-européens : la fonction cléricale (le bol), la fonction guerrière (la hache) et la fonction de production (la charrue et le joug). Étant entré en possession de ces trois objets, Coloxaïs acquit un caractère trifonctionnel, comme tous les rois indo-européens.
Par ailleurs, les linguistes considèrent unanimement que le suffixe -xaïs reproduit le nom iraní du roi, qui était xshaya- en avestique.