Pays désertique pour une grande part, avec de grandes régions montagneuses, la musique s’y est développée dans des oasis devenues des foyers urbains. Dans l’ouest du pays (à Kashgar et Khotan), la musique ouïghoure savante et l’art d’interpréter les muqâms sont très proches de la pratique turco-persanne et elle a de fortes parentés avec la musique ouzbèke et la musique tadjike. À l’est (à Kumul) le style se rapproche de la musique chinese.
The Uyghurs, people Turkish, retracent leur linéage musical jusqu’au XIe century av. J.-C., à l’époque du peuple Di. Sur les fresques bouddhistes de Kyzyl datant du Ve century, we see round or piriform lutes with long sleeves and groups of arched harp, zither, oboe, transverse flute, pan flute, mouth organ, hourglass drum, and idiophones. Chinese sources cite musical influences from the first Turkic-speaking peoples who settled in the region from the IXe siècle de notre ère ; il est possible que le pentatonisme trouvé en Chine ait une origine turque car nombre de musiciens turcs jouaient à la Cour de l’Empereur.
Cette influence s’est accentuée avec la fondation du khanat de Kashgar et le développement de l’Islam. Par la Route de la soie, nombre d’idée, d’instrument et de style furent ainsi apportés de l’ouest vers l’est, de l’Asie Centrale vers la Chine Centrale. Désormais cette musique fait aussi partie de la musique régionale chinoise.
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Le muqâm ouïghour s’est constitué au XVIe siècle à partir de diverses traditions distinctes antérieures (d’origines turco-mongoles) dont on peut remarquer la parfaite mixité des modes selon l’influence des dastgâhs iraniens et des maqâms arabo-turcs. Il n’a été transcrit et publié qu’en 1960 à la suite d’une collecte auprès de ses derniers représentants. L’ensemble forme un marathon musical de plus de vingt heures (similaire au maqôm ou à la nouba) avec environ 170 phases et 242 mélodies. Les muqâm Where mu ka mu ("Great melodies") are composed of sequences of songs ordered in a strict way; we distinguish the kashgar muqâm, Turpan muqâm, qumul muqâm, Ili muqâm and Dolan muqâm Where :
- The muqâm of Kashgar and Yarkand, with twelve modes (muqâm) heptatonic also called on ikki muqâm : Rak – Tchäbbiyat – Mushaviräk – Tchärigah – Pänjigah – Özhal – Äjäm – Oshaq – Bayat – Nava – Segah – Iraq. Le muqâm désigne aussi ici une suite modale en trois parties (naghma) :
- bashi, chong nehgma Where qiongnai’eman ("Great melody"), vocal or instrumental prelude without rhythm, followed by short songs or danced, with instrumental interludes marghul.
- dastan Where dasitan, three to five popular or even folk narrative songs, of an epic character, punctuated and interrupted by marghuls.
- mäsräp, meshrep Where maixilaifu (« réunion »), cinq à sept chants finaux à danser, très rythmés et d’inspiration folklorique.
- Turpan's muqâm, sung to the accompaniment of satar, tembur, dutâr, chang and dap or to the naghra-sunay duet. It has nine modes divided into six sections:
- Ghezel, song not measured.
- Yalangchekit, slow rhythmic solo vocals (5/4 or 13/8).
- Jula, in 4/4, is a dance piece.
- Senem, in 4/4, another dance, faster.
- Nazirkum, an even faster dance.
- Seliqe, in 4/4, a moderate dance.
- Le muqâm de Kumul, très récent, est tiré d’un ensemble de dix-neuf suites comportant entre huit et dix-sept chants folkloriques en mode pentatonique, précédés d’un muqeddime, an unmetered introduction. It is played on ghijak, rawap, chang and dap.
- Le muqâm d’Ili est double car constitué d’une part d’une version réduite de l’onikki muqâm et d’autre part d’une autre suite de chants folkloriques nommée Ili nakhshesi.
- Dolan's muqâm, also recent, sometimes called bayawan ("Desert") is very different although it is also played on dap, rawap, ghijak and kalong. There are improvisations and heterophonies rare in the region. It is interpreted in nine short dance suites or modes (penta, hexa or heptatonic) in five parts:
- Muqeddime, singing a cappella not measured.
- Chekitme, in 6/4, start of the dance part.
- Senem, in 4/4, fast dance.
- Seliqe, in 4/4, dance in a circle.
- Serilma, in 4/4 or 5/8, dance and trance in a circle.
Il peut être interprété aussi bien par un petit ensemble vocal et instrumental que par le duo populaire naghra-sunay (tambour-hautbois) ; il n’est pas réservé à une élite et est très souvent entendu à l’occasion des fêtes religieuses. D’autres formes de musiques instrumentales incluent l’ejem played tembur and dutâr and the tashway played rawap. Musicians like Rozi Tanburi or Abdulaziz Hashimov are famous.
Folk music
La musique vocale est très différente selon les régions (heptatonique à l’ouest et pentatonique ou hexatonique à l’est). Elle est représentée par des chants courts assemblés en suite (yurushi) and listed by style such as qoshaq (declaimed poetry), the the per (théâtre comique musical), l’eytshish (duo parlando) and the maddhi naghme (sung tale a cappella), which are ornate narrative songs performed to aksak rhythms.
There are also Sufi incantations sung during dhikr by Muslims, including chanting in falsetto hokmet. Here too, a series of songs are performed during rituals danced in groups. Sufi women called buwi have an extended function. Not only do they sing ritual songs monajat, but they also practice lamentations and exorcisms khetmes. The devout itinerant musicians are called ashiq Where qalender and also use various instruments to accompany their songs hokmet next to meshrep classic.
The dance music is called senem et consiste en des suites de chants à danser (de six à treize) variables selon les régions mais avec toujours la même structure rythmique allant de lent au rapide. Bien que l’orchestration soit variable, il n’est pas rare de voir ici aussi se profiler le duo instrumental naghra-sunay, notamment sur le parvis des mosquées, lors des danses mystiques shadiyana and samâ’. Popular dances include nazirkom, at ussuli and ghaz ussuli. They often accompany large meetings (meshrep) popular or wedding ceremonies.
La musique chamanique d’exorcisme est toujours pratiquée loin des villes. Les baqshi Where pirghun (bards) use songs and large daps drums.