Lamentations de Deirdre

Deirdre, regardant en arrière les terres d’Alban, chanta ce lai:

Bien-aimée est cette terre de l’Est,
Alba (Écosse), avec ses lacs.
Oh que je n’aie pas à la quitter,
À moins que ce ne soit pour aller avec Naos!
Bien-aimés sont Dunfigha et Dunfin.
Bien-aimé est le Dun qui les surplombe.
Bien-aimé est Inisdraiyen (Imstrynich?),
Et bien-aimé est Dun Sween.
La forêt de la mer à laquelle Ainnle devait venir, hélas!
Je la quitte à jamais,
Et Naos, sur la côte d’Alban.
Glen Lay (Glen Luy?), Je dormirais à son doux murmure.
Poissons et gibier, et les graisses des viandes cuites,
Telle serait ma nourriture à Glen Lay.
Glenmassan! Haut est son ail sauvage, belles ses branches
Je voudrais dormir toute éveillée
au-dessus de Invermasan hirsute.
Glen Etive! dans laquelle j’ai posé ma première maison,
Adorables étaient ses bosquets au point du jour
Lorsque le soleil frappait Glen Etive.
Glen Urchay était mon enchantement;
C’est la vallée droite aux nombreuses crêtes.
Pleins de joie étaient ses compagnons autour de Naos
À Glen Urchay.
Glendaruadh (Glendaruel?)
Ma joie avec tout homme qui lui appartient.
Douce est la voix du coucou
Sur l’arbre qui ploie,
Il est doux au-dessus de Glendaruadh.
Bien-aimé est Drayen à la rive bruyante!
Bien-aimé est Avich (Dalavich?) au sable pur.
Oh si je ne pouvais ne pas quitter l’est
Sauf s’il devait venir avec moi!
Bien-aimé