Voici un glossaire de la mythologie celtique : Eithne, Elatha, Elcmar, Elffin, Emain Macha, Emer, Eochai, Eochaid Mac Eirc, Épona, Ériu, Esras (et la Lance de Lug), Esus, Étain, Evnissyen
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Eithne est une divinité de premier rang que l’on retrouve sous différentes graphies : Ethle, Eithliu, Eithlenn, Eblend, mais aussi sous les noms de Brigit et Boand et elle n’est pas sans rapport avec Étain. Elle représente la féminité au niveau divin.
Selon les textes narratifs irlandais, elle est la fille de Delbaeth qui est le chaos primordial. Elle est l’épouse de Lug, le dieu suprême des Tuatha Dé Danann et aussi sa mère puisqu’elle est la mère de tous les dieux.
Ce nom est porté par plusieurs divinités ou femmes mythiques.
Accessoirement, elle est devenue la représentation poétique de l’Irlande.
Elatha mac Delbaeth est un roi des Fomoires. Elatha signifie « art » dans le sens de « savoir, science ». De son union avec Eriu, une Tuatha Dé Danann va naître Bres. Ce dernier sera roi des Tuatha Dé Danann pendant peu de temps et se réfugiera chez son père, après son abdication.
Elcmar est le frère du Dagda (le dieu bon) dont il est le contraire, l’aspect négatif. Le nom d’Elcmar signifie « envieux, jaloux ». C’est en fait un avatar d’Ogma (Ogme, Ogmios), le dieu de la classe guerrière qui a en charge la guerre, la magie, l’écriture et l’éloquence.
Pendant un voyage d’Elcmar (son absence de neuf mois lui semble ne durer qu’un jour) le Dagda commet l’adultère avec son épouse Boand, de cette relation va naître Oengus (Mac Oc).
Elffin, fils de Gwyddno est un personnage de la mythologie celtique, qui appartient à la tradition galloise. On le rencontre à plusieurs reprises dans les Mabinogion.
Alors qu’il pêche avec le filet magique de son père, il attrape un enfant que sa mère, Ceridwen avait confié à l’océan. Cet enfant, c’est le futur druide Taliesin, qui va demeurer chez son sauveur, jusqu’à l’âge de 13 ans et devient son initiateur.
Lors du conflit entre Elffin et le roi Maelgwn, son oncle, Taliesin intervient efficacement en faveur du premier et lui fait découvrir un chaudron, plein d’or.
Emain Macha, dans la mythologie celtique irlandaise, est le nom de la résidence du roi d’Ulster Conchobar Mac Nessa. Il lui a été donné par la déesse Macha (plaine) des Tuatha Dé Danann, qui est un avatar de Morrigan.
Alors qu’elle était enceinte de son époux Crunmiac, son accouchement est prévu pour le jour de l’assemblée des Ulates (habitants d’Ulster). Imprudemment, le mari se vante, et prétend que sa femme peut courir plus vite que les meilleurs chevaux de l’écurie du roi. Macha, sommée de prouver cette affirmation, demande un délai, compte tenu de son état. Cela lui est refusé. Obligée de s’exécuter, elle court plus vite que les chevaux, et une fois arrivée, à la suite de l’effort fourni, elle accouche immédiatement de jumeaux. Emain Macha signifie : les « Jumeaux de Macha ». Pour se venger de cette obligation, elle pousse un hurlement maléfique qui ensorcelle tous les hommes de la province. Ils subissent les douleurs de l’enfantement, pendant quatre jours et cinq nuits, dès que le royaume est en danger.
Le seul qui échappe à la malédiction est Cúchulainn, le héros qui doit défendre seul le royaume. C’est l’objet du récit Táin Bó Cúailnge (Razzia des vaches de Cooley), dans lequel on le voit défendre la frontière, affrontant seul l’armée coalisée des royaumes d’Irlande.
Le site est localisé à Navan Fort, à proximité d’Armagh.
Emer est la fille de Forgall Manach (le rusé), roi de Meath, son nom signifie « ambroisie ». Après avoir été l’épouse de Manannan Mac Lir, elle devient celle de Cúchulainn non sans difficultés, son père l’ayant promise à un autre ; le héros est expédié en Écosse, avec son ami Ferdiad, chez la magicienne Scáthach durant toute une année, et à son retour il doit attaquer la forteresse de Forgall et l’enlever Emer. Dans le récit Serglige ConCulaind on la voit, poussée par la jalousie, partir avec cinquante servantes munies de couteaux pour tuer la maîtresse de son mari, Fand (l’épouse de Manannan). Finalement elle pardonne et un druide lui fait boire le breuvage d’oubli.
Épona — du gaulois epos, « cheval » — était la déesse gauloise protectrice des chevaux, également appelée « la jument divine ». Elle est représentée assise sur le dos d’un cheval (type équestre), ou dans une chaise entre deux chevaux ou poulains (type impériale). Elle tient souvent une patère ou une corne d’abondance. Épona est un avatar important de Brigantia, la grande déesse des Celtes.
Son culte s’est transmis par les auxiliaires Gaulois aux Romains et des traces de ce culte furent retrouvées au Latran dans la caserne des equites singularum, cavaliers barbares de la garde impériale. Les palefreniers lui érigeaient des sanctuaires dans les étables. Elle fut la seule déesse gauloise à avoir eu un lieu de culte dans Rome.
Ériu (ou Erin, Eri) est une déesse souveraine de l’Irlande dans la mythologie celtique. Epouse de Mac Greine, fils d’Ogma. Elle faisait partie des Tuatha Dé Danann. Déesse éponyme de l’Irlande, tout comme ses sœurs Banba et Fotla. Elle devient la personnification de la nation irlandaise qui prendra son nom : Eire.
Elle demanda aux Gaëls qui venaient d’arriver sur le territoire de lui promettre, s’ils réussissaient à s’y établir, de donner son nom au pays. Le « voyant » (ou file), Amorgen assura à Eriu que l’Irlande porterait son nom et celle-ci prophétisa en retour que le pays appartiendrait définitivement aux Gaëls. Elle offrait un gobelet de breuvage rouge aux rois mortels successifs pour symboliser leur union et la fructification du sol. Ériu apparaît également en reine, épouse d’Elatha et mère du héros Bres.
Esras, dont le nom signifierait « moyen (d’agir) » était le druide qui gouvernait l’île de Gorias (le sens du toponyme est « feu, inflammation »). C’est de là que vient le talisman de la Lance de Lug Samildanach, arme mortelle à chaque coups mais qui sert aussi à l’adoubement royal ; elle est inséparable du Chaudron du Dagda rempli de sang, il faut qu’elle y soit plongée pour éviter qu’elle ne détruise tout autour d’elle.
Ésus semble avoir été l’un des dieux les plus importants de la mythologie celtique gauloise, il est équivalent au Dagda irlandais qui règne sur les Tuatha Dé Danann, sans en être l’exacte réplique. Dans certaines représentations, il est figuré par un taureau accompagné de trois grues. Les activités sous sa tutelle sont l’agriculture, le commerce et la guerre.
Étain, dans la mythologie celtique irlandaise, est une déesse primordiale dont le nom signifie « poésie ». Connue aussi sous les noms de Étan et Étaine, elle apparaît dans plusieurs récits mythiques, dont le Tochmarc Étaine (la Courtise d’Étaine), le Fled Bricrend (le Festin de Bricriu) et le Lebor Gabála Érenn (le Livres des conquêtes de l’Irlande).
Elle est la fille de Diancecht (ou de Riangabair selon certaines sources), l’épouse du roi Eochaid Airem sur terre et du dieu Midir dans le sidh (l’Autre Monde des Celtes). Par jalousie, Fuamnach, la première épouse de Midir, la transforme en mare d’eau en la touchant avec une branche de sorbier, puis en mouche qu’un vent druidique emporte dans les airs pendant sept années. Elle devient un ver de terre minuscule et tombe dans une coupe. Sous cette forme, elle est avalée puis « accouchée » par l’épouse du roi d’Ulster, Etar.
Étain épouse Eochaid Airem, le Ard ri Érenn (roi suprême d’Irlande), mais Midir qui veut la récupérer, propose au roi une partie d’échecs, dont l’enjeu est sa propre femme. Eochaid perd, mais ne tient pas parole et banni définitivement le dieu de sa capitale Tara. Cependant, Midir parvient à entrer dans la ville et dans le palais, et rejoint Étain. Tous les deux se transforment en cygnes et s’envolent. Le roi les poursuit dans tous les sidh, mais le dieu va user de sa magie : il transforme cinquante jeunes filles en sosies d’Étain et demande à Eochaid d’en choisir une, une seule. Le roi s’exécute et sûr de son choix couche avec la fille, qui s’avère être sa propre fille, Étain Óg. De cette relation incestueuse, va naître une fille Mes Buachalla, à l’origine d’une dynastie de rois, en donnant naissance à Conaire Mor.
Comme toutes les déesses de la mythologie celtique, elle n’est qu’un avatar de la divinité féminine unique Brigit/Brigantia.
Evnissyen est le prototype du personnage malfaisant. Il apparaît notamment dans la Mabinogi de Branwen, dont il est le demi-frère ainsi que de Manawyddan Fab Llyr et Bran le Béni, fils de Llyr.
Quand Matholwch roi d’Iwerddon (Irlande), vient demander la main de Branwen au roi Bran le Béni, Evnissyen, furieux de ne pas avoir été consulté, coupe les lèvres, les oreilles et la queue des chevaux irlandais. L’offense est finalement réparée par l’offrande de nouvelles montures et d’un chaudron magique. Plus tard lors de la guerre qui oppose les Gallois aux Irlandais, c’est lui qui jette Gwern, le fils de Branwen, dans le feu.