Partholon

Voici la partie dite de Partholon du Livre des Invasions.

Partholon

Partholon

§30. Or, l’Irlande fut déserte par la suite, pour une période de trois cents ans, ou trois cent et douze, c’est exact; jusqu’à ce que Partholon f. Sera f. Sru y vînt. Il est le premier qui prit l’Irlande après le Déluge, un mardi, le quatorzième de la lunaison, à Inber Scene: car trois fois l’Irlande fut prise à Inber Scene. De la descendance de Magog f. Iafeth était-il: dans la soixantième année de l’âge d’Abraham, Partholon conquit l’Irlande.

§31. Fort de quatre chefs était Partholon: lui-même et Laiglinne son fils, éponyme de Loch Laighlinne à Ui Mac Uais de Breg; Slanga et Rudraige, les deux autres fils de Partholon, éponymes de Sliab Slanga et Loch Rudraige. Lorsque la tombe de Rudraige fut creusée, le lac y jaillit au-dessus de la terre.

§32. Partholon fut sept années en Irlande avant que le premier homme de son peuple mourût, à savoir, Fea, éponyme de Mag Fea, car c’est là qu’il fut enterré, à Mag Fea.

§33. Dans la troisième année par la suite, la première bataille de l’Irlande, que Partholon remporta à Slemna de Mag Itha contre Cichol le boiteux des Fomoiraig. C’étaient des hommes avec un seul bras et une seule jambe, qui se joignirent à lui pour la bataille.

§34. Il y eut sept jaillissements de lacs en Irlande au temps de Partholon: Loch Laighlinne à Ui Mac Uais de Breg, Loch Cuan et Loch Rudraige en Ulster, Loch Dechet et Loch Mese et Loch Con en Connachta, et Loch Echtra en Airgíalla car Partholon ne trouva que de trois lacs et neuf rivières en Irlande avant lui – Loch Fordremain à Sliab Mis de Mumu, Loch Lumnig sur Tir Find, Loch Cera en Irrus; Aba Lifé, Lui, Muad, Slicech, Samer (où se trouve Ess Ruaid), Find, Modorn, Buas, et Banna entre Lé et Ellé. Quatre ans avant la mort de Partholon, le jaillissement de Brena sur la terre.

§35. Quatre plaines furent défrichées par Partholon en Irlande: Mag Itha en Leinster, Mag Tuired en Connachta, Mag Li à Ui Mac Uais, Mag Ladrand à Dal nAraide. Car Partholon ne trouva qu’une plaine en Irlande avant lui, la Vieille Plaine d’Elta d’Edar. Voici pourquoi elle est appelée la « Vieille Plaine » : jamais branche de rameau de bois ne poussa à travers elle.

§36. Et c’est là que Partholon mourut, cinq mille hommes et quatre mille femmes, d’une semaine de peste aux calendes de Mai. Un lundi la peste les tua tous, hormis un seul homme – Tuan f. Starn f. Sera neveu de Partholon: et Dieu le façonna sous de nombreuses formes, et cet homme survécut seul depuis le temps de Partholon jusqu’à l’époque de Findian et de Colum Cille. Alors il leur narra les Conquêtes de l’Irlande depuis l’époque de Cessair, la première qui la conquit, jusqu’à lors. Et il s’agit de Tuan f. Cairell f. Muiredach Muinderg. De lui, le sage historien chanta le chant suivant –

Vous érudits de la Plaine du beau et blanc Conn,
De la terre des hommes de Fal, comme je raconte,
Quelle compagnie, après la création du monde,
Arriva en premier en Irlande?
L’Irlande avant le Déluge rapide,
Comme je dénombre ses époques, à savoir,
Des guerriers d’un blanc pur l’ont trouvée,
Dont Cessair fille de Bith.
Bith fils de Noé aux troupes nombreuses,
Bien qu’il s’imposât grâce à une tranchée,
Mourut comme à la guerre à Sliab Betha;
Ladra mourut en Ard Ladrann.
Fintan partit pour un voyage de faiblesse,
Sa tombe fut trouvée, c’était une marque de fougue:
Il ne fut pas enseveli à la hâte dans la fosse d’un cimetière,
Mais dans une tombe à Tul Tuinde.
À Dun na mBarc pour une fête de séparation
Un voyage sans commune mesure les amena
Au tumulus, près d’une mer féconde
Cessair mourut à Cul Cessrach.
Quarante jours tout juste, la mince
Et gracieuse troupe arriva dans son vaisseau,
Avant le bruit du Déluge, ils débarquèrent
En un point de la terre d’Irlande.
Il partit en quête de vérité, par la puissance
Du Roi qu’il avait l’habitude d’adorer;
Fintan, qui était messager pour les seigneurs,
Les puissants de la terre.
Trois cents ans, je m’en vante,
Je parle par les règnes que je dénombre,
La plaisante Irlande, je le proclame à l’encontre
Des devins, fut déserte, après le Déluge.

Partholon l’éminent vint,
Un parcours royal sur la mer battue de rames:
Son quatuor de héros, justes et fidèles –
Parmi eux, Slanga l’affranchi.
Slanga, Laiglinne le brillant,
Solide, noble et fort était son canot;
Tel était son prompt trio de chefs,
Ainsi que le noble Rudraige.
Des plaines furent défrichées de leur grand bois,
Par lui, pour se rapprocher de ses chers enfants;
Mag Itha vers le sud, une colline de victoire,
Mag Li des frênes, Mag Lathraind.
Sept lacs jaillirent, mais jaugez-les vous-mêmes,
Par la renommée de leur nom,
Bien que vous les énumériez, ils s’emplirent,
Dans l’enclave des vallées de l’île d’Irlande en son temps.
Loch Laiglinne, l’audacieux Loch Cuan,
Le Loch de Rudraige, un seigneur sans législation.
Loch Techet, Loch Mesc abondant d’hydromel,
Loch Con, Loch Echtra plein de cygnes.
En Irlande de belle couleur,
Comme je raconte chaque fondation,
Sur la forteresse de Bith
Il ne trouva pas plus de trois lacs devant lui.
Trois lacs, immenses et sans marée,
Et neuf rivières pleines de beauté:
Loch Fordremain, Loch Luimnig,
Findloch au-delà des frontières d’Irrus.
Le fleuve de Lifé, la Lee qu’on le signale,
Que fredonne chaque druide qui connaît diana senga;
L’histoire des anciennes rivières de l’Irlande
A démontré la véritable hauteur du Déluge.
Muad, Slicech, Samer, tu dois les nommer, Buas,
Un cours d’eau à la même renommée qu’un sommet, Modorn,
Find avec une sorte de lame d’épée
Banna entre Lee et Eille.
Il est mort après la fierté, avec des guerriers,
Partholon, de la troupe centuple:
Ils furent abattus avec leurs possessions,
Leurs trésors, sur la Vieille Plaine d’Elta d’Edar.
C’est pourquoi c’est l’heureuse Vieille Plaine
C’est Dieu le Créateur qui l’a provoqué:
Sur ses terres que l’estuaire séparait
Ne se trouvait ni racine ni rameau d’un bois.
Sa tombe est là selon les hommes de vérité,
Bien qu’il n’ait eu nul pouvoir parmi les saints:
Silencieux était son sommeil sous des lieux paisibles
Qui ne sont pas lieu de pèlerinage pour nos érudits.
Trois cents ans, bien que vous le sachiez,
Sur des terres inconnues des exaltés,
La troupe resta, brillamment mélodieuse et durable,
En la séculaire, noble Irlande.
Hommes, femmes, garçons et filles,
Aux calendes de Mai, un grand obstacle,
La peste pour Partholon à Mag Breg
Ne fut pas une trêve estivale ininterrompue.
Ce fut trente maigres années
Qu’elle resta vide face aux héros,
Après la mort de son armée en une semaine,
Des troupes sur Mag Elta.
Vénérons le Roi des Eléments,
Le bon chef, la Forteresse de notre peuple,
A qui appartient toute troupe, toute génération,
A qui appartient toute tête, toute connaissance.
Je suis Ua Flaind, qui répands les vérités;
Une rétribution des rois a-t-il choisie;
Que tout ce qu’il dira soit un discours de grâce,
Que ce soit conforme à la sainteté, vous érudits!

§37. Ce sont les quatre fils de Partholon qui firent la première division de l’Irlande au début, Er, Orba, Fergna, Feron. Il y avait quatre hommes, leurs homonymes, parmi les fils de Mil, mais ce n’étaient pas les mêmes. D’Ath Cliath en Leinster à Ailech Neit, est la part de Er. D’Ath Cliath à l’île d’Ard Nemid, est la part d’Orba. D’Ailech à Ath Cliath en Medraige, est la part de Feron. A partir de cet Ath Cliath à Ailech Neit, est la part de Fergna. C’est donc de cette manière qu’ils divisèrent d’abord l’Irlande.

§38. Partholon avait quatre bœufs, ce fut le premier bétail d’Irlande. De sa compagnie était Brea, fils de Senboth, qui le premier fit une maison, un foyer avec un chaudron, et une résidence en Irlande. De sa compagnie était Samailiath, qui le premier consomma de la bière et se porta garant en Irlande. De sa compagnie était Beoir, qui le premier fit une auberge en Irlande.

Comme dit le poète,
Partholon, d’où vint-il en Irlande,
Croyez-vous?
Le jour où il traversa la mer,
Quelle était la terre d’où venait Partholon?
Il vint de Sicile, de Grèce,
Un voyage d’un an, sans mensonge éhonté:
Une traversée d’un mois de la Grèce vers l’ouest,
Vers la Cappadoce.
De la Cappadoce, il voyagea,
Une traversée de trois jours pour la Gothie,
Une traversée d’un mois de la blanche Gothie,
A l’Espagne aux trois pointes.
Après cela, il atteignit Inis Fail,
Jusqu’à l’Irlande depuis l’Espagne:
Le lundi, le dixième sans défaut
Une octade prit l’Irlande.

Il est le premier homme qui prit femme
Au temps de Partholon sans mensonge:
Fintan, qui prit femme par combat –
Aifé, fille de Partholon.
Partholon sortit un jour,
Visiter sa terre fertile:
Sa femme et son manoeuvre ensemble
Il laissa derrière lui sur l’île.
Comme ils étaient dans sa maison,
Tous deux, un prodige inouï,
Elle fit des avances au manoeuvre fidèle,
Il ne lui fit aucune avance.
Comme il ne lui répondait pas rapidement le manoeuvre,
Obstiné contre vile intention,
Elle se dévêtit en désespoir –
Une action impulsive pour une bonne femme!
Le manoeuvre se leva sans incertitude,
Chose fragile que l’humanité! –
Et vint, une parole sans plaisir,
Avec Delgnat pour partager sa couche.
Insolente fut la farce pour un manoeuvre plaisant
Que Topa aux muscles harmonieux commit :
Aller, un mauvais tour, un bonheur sans plaisir,
Avec Delgnat, pour partager sa couche.

Partholon, qui était homme de savoir,
Avait un tonneau de la plus douce bière:
Auquel personne ne pouvait boire
Sauf par un tuyau d’or rouge.
La soif les saisit après l’acte,
Topa et Delgnat, selon la vérité:
De sorte que leurs deux bouches burent
Leurs deux goulées dans le tuyau.
Quand ils le firent, un couple sans remords,
Il vint sur eux une très grande soif;
Bientôt, ils burent le brillant rafraîchisesment,
Par le tuyau doré.
Partholon arriva au-dehors,
Après avoir couru la campagne inhabitée:
On lui apporta, ce fut un léger émoi,
Son tonneau et son tuyau.
Quand il prit le tuyau droit,
Il perçut dessus immédiatement,
Le goût de la bouche de Topa jusqu’ici,
Et le goût de la bouche de Delgnat.
Un noir, hargneux démon révéla
La mauvaise, fausse et déplaisante action:
« Voici le goût de la bouche de Topa » dit-il,
« Et le goût de la bouche de Delmat »
Alors dit le loyal fils de Sera,
L’homme appelé Partholon:
« Aussi court fut le temps que nous avons passé dehors,
Nous avons le droit de nous plaindre de vous. »
L’homme frappa le chien de la femme
Ce fut sans effet – il tua le chien,
C’était un trésor qui fut bien fragile;
Voilà donc la première jalousie de l’Irlande.
Delgnat répondit à son mari:
« La faute n’est pas sur nous,
Aussi amers soient mes propos,
Vraiment, mais elle est sur toi.
Bien que tu penses mes paroles mauvaises,
Partholon, son droit sera le mien:
Je suis « à une contre un » ici,
Je suis innocente, compensation m’est due

Du miel avec une femme, du lait avec un chat,
De la nourriture avec le généreux, de la viande avec un enfant,
Un artisan d’intérieur et un outil aiguisé
Une contre un, c’est un grand risque.
La femme goûtera le miel épais,
Le chat boira le lait,
Le généreux donnera la pure nourriture,
L’enfant mangera la viande.
L’artisan saisira l’outil,
L’une et l’un iront ensemble:
C’est pourquoi il est juste de les garder
Bien depuis le début.
Tel est le premier adultère connu
Qui fut commis ici à l’origine:
L’épouse de Partholon, un homme de rang,
Allée avec un manoeuvre mal né.

Il poursuivit l’homme de main
Et le tua avec colère:
Il ne lui vint pas d’aide de Dieu
Pour faire barrage à l’homicide.
Le lieu où ce fut fait,
Après son occurrence certainement,
Grande était sa douceur
Un jour dans le pays d’Inis Saimera.
Et ceci, sans tromperie,
Est le premier jugement en Irlande, et de là,
Par un très noble jugement,
Vient « le droit de son épouse contre Partholon ».
Dix-sept années s’écoulèrent ensuite
Jusqu’à ce qu’advînt la mort de cet homme;
La bataille de Mag Itha des combats
Fut un des exploits de Partholon.

Plus loin dans l’épopée de Partholon–
Bonne était la grande troupe
Que possédait Partholon;
Jeunes filles et jeunes gens énergiques,
Chefs et champions.
Totacht et le fort Tarba,
Eochar et Aithechbel,
Cuaille, Dorcha, Dam,
Les sept maîtres laboureurs de Partholon
Liac et Lecmag le coloré,
Imar et Etrigi,
Les quatre bœufs, un groupe approprié,
Qui labourèrent la terre de Partholon.
Beoir était le nom de l’homme,
Avec ses nobles et son peuple,
Qui accepta un invité dans sa solide maison,
Le premier dans l’île d’Irlande.
Par ce Brea fils de Senboth
Une maison fut la première, un chaudron sur le feu;
Une prouesse que l’agréable Gael ne déserta pas,
Une résidence en Irlande.
Par Samaliliath furent connues
La consommation de bière et la garantie:
Par lui furent apportés par la suite
Le culte, la prière, l’interrogatoire.
Les trois druides de Partholon des ports,
Fiss, Eolas, Fochmarc:
Les noms de ses trois champions en outre,
Milchu, Meran, Muinechan.
Les noms des dix nobles filles
Que Partholon eut,
Et les noms de ses dix gendres
Je les ai mis à part, c’est une liste complète.
Aife, Aine, la noble Adnad,
Macha, Mucha, Melepard,
Glas et Grenach,
Auach et Achanach.
Aidbli, Bomnad et Ban,
Caertin, Echtach, Athchosan,
Lucraid, Ligair, Lugaid le guerrier,
Gerber, qui ne parlait pas en vain.
Beothach, Iarbonel, Fergus,
Art, Corb, qui suivit sans péché,
Sobairche, l’énergique Dobairche,
Furent les cinq chefs de Nemed, de bonne force.
Bacorb Ladra, qui était un sage renommé,
Il était l’homme de science de Partholon;
Il est le premier homme, sans incertitude,
Qui offrit l’hospitalité au début.

Là où ils labourèrent à l’ouest c’est à Dun Finntain,
Bien que ce fût très loin:
Et ils broutèrent de l’herbe reposante
A l’est de Mag Sanais.
Bibal et Babal le blanc,
Étaient deux marchands de Partholon :
Bibal apporta l’or ici,
Babal introduisit le bétail.
Le premier édifice en Irlande, sans peine,
Fut fait par Partholon:
Le premier brassage, le barattage, la bière, un parcours gracieux,
Au début, dans la bonne et noble Irlande.
Rimad fut le ferme laboureur à l’arrière,
Tairle le laboureur général de tête;
Fodbach était le soc, ce n’est pas une fiction,
Et Fetain le coutre.
Broken était le nom de l’homme, c’était parfait,
Qui, le premier, fomenta de secrets scandales:
Il fut détruit et éparpillé ce n’était pas mal.
Partholon pensait que c’était bien.

Telles sont donc les nouvelles de la première prise de l’Irlande après le Déluge.