Le chumbe est une ceinture qui peut mesurer de cinq à dix centimètres de large, par quatre ou cinq mètres de long. Il est utilisé par les femmes Guambiana et Paeces du Cauca et les Ingas de la Vallée du Sibundoy pour tenir l’anacus ou jupe traditionnelle. Les chumbes sont tissés par les femmes avec des fils de laine de plusieurs couleurs, avec lesquels, au moyen de losanges, elles forment les figures de l’art original.
Contenus
ToggleLe Chumbe
Ces ceintures sont plus que des vêtements : elles expriment l’histoire et la pensée. A travers leurs conceptions, elles représentent une série de formes liées à l’histoire et aux expériences.
Femme en train de tisser Archivo fotográfico del ICANH.
Une ceinture spécial est tissé exclusivement pour porter et protéger les enfants, à « chumbarlos ». Il sert de vêtement pour enrouler le corps de l’enfant, en le croisant sur le dos et le thorax de la mère, créant ainsi un lien maternel avec lui, relié par l’utilisation du chumbe comme élément unificateur et identité du lien familial. Dans le cas spécifique des ingas, la ceinture a comme élément principal la figure géométrique du losange (abstraction de la conformation anatomique de l’estomac), qui symbolise à son tour le lieu où la vie commence (le ventre de la femme) et le lieu où les hommes vivent ensemble (le monde avec ses quatre points cardinaux).
Colección Etnográfica del ICANH.
On dit que le fils des étoiles, Juan Tama, en sortant des eaux, se sentait nu et entouré par la nature du désert et sa vie animale ; les esprits des neuf jeunes filles prirent les fils de l’arc-en-ciel et tissèrent avec leurs mains le chumbe, la peau des animaux fut transformée en anacus, capisayo et turí.
Femme Nasa- paez Archivo Fotográfico del ICANH
(Mananasrik Wan Wetotrik. Documento del cabildo del pueblo indígena, 1998. Extrait de : Javier Baena Espinel, « Dimensión Estética en el Diseño de los Chumbes Paeces y Guambianos ». Icesi University).