Le Haka

Littéralement, le terme « haka » veut dire « danse » quelle qu’elle soit. Il y avait de nombreuses sortes de haka à l’époque pré-européenne, selon les occasions. Il y avait des hakas de chant et de joie, et des hakas de guerre, hakas de « utu », (vengeance) qu’on dansait avant de partir à la bataille. Les hakas de guerre étaient de deux types : Celui qu’on dansait sans arme, généralement pour exprimer des sentiments personnels ou collectifs, et qui était le « haka taparahi », et celui qu’on dansait avec les armes, le « haka peruperu ».

haka

Contenus

Le Haka

On dansait le « haka peruperu », traditionnellement, avant de partir à la bataille, avec les armes utilisées pour faire la guerre.

I a hei ha ! » A cet appel, les guerriers se préparaient pour le haka « peruperu », pendant lequel ils étaient inspectés minutieusement par les anciens. Si le

C’était une façon d’invoquer le dieu de la guerre, et d’avertir l’ennemi du sort qui l’attendait. Ce haka était dansé avec des expressions féroces du visage – grimaces, langue tirée, yeux exorbités, grognements et cris, en agitant les armes de guerre.

Le guerrier qui menait le « taua » – peloton de guerre – se plaçait au centre du groupe pour crier :

« Tika tonu mai
Tika tonu mai
Ki ahau e noho nei
Tika tonu mai I a hei ha ! « 

Ce qui signifie :

« Venez par ici, venez vers moi
A cet endroit où je suis maintenant
Venez directement par ici
I a hei ha ! »

A cet appel, les guerriers se préparaient pour le haka « peruperu », pendant lequel ils étaient inspectés minutieusement par les anciens. Si le haka n’était pas dansé en synchronisation totale, cela pouvait être considéré comme un présage de désastre pour la bataille à venir.

Le haka était exécuté en guise de défi à l’ennemi. Les guerriers fixaient leurs yeux sur ceux des ennemis. Parfois on insistait sur un geste particulier, comme un mouvement du bras mimant celui d’une hache, pour prévenir l’opposant du sort qui l’attendait. Très souvent les guerriers partaient en guerre nus, à part, à la taille, une ceinture en lin servant à accrocher de petits gourdins.

Le haka pouvait aussi être utilisé pour de grandes festivités, ou pour souhaiter une bienvenue spéciale à un invité de marque. Un haka pouvait aussi exprimer des griefs, ou, dans les temps anciens, être une prière adressée à l’un des dieux Māoris.

Aujourd’hui, c’est souvent le haka de « Te Rauparaha » qui accompagne habituellement toutes les manifestations culturelles ou sportives, comme les matchs de rugby.

Les expéditions guerrières étaient généralement composées d’hommes, mais les femmes n’étaient pas forcément exemptées de cette activité.

Les guerriers Māoris se surpassaient dans l’art du raid et des embuscades, apparaissant et disparaissant rapidement et sans bruit dans l’épaisse forêt humide de Nouvelle Zélande. Les guerriers attaquaient généralement à l’aube. Lors d’une expédition, il fallait réussir à tuer tous les ennemis, de façon à ce qu’il n’y ait aucun risque de « utu » (revanche). Lorsqu’on envisageait une paix durable avec l’ennemi, on organisait un mariage inter-tribal pour garantir le pacte de paix.

Les expéditions guerrières s’organisaient avec le plus grand soin, ce qui impliquait aussi des rituels complexes et l’abstinence de certaines nourritures et de certaines pratiques.

L’expédition était dédiée à Tumatauenga, le dieu de la guerre, et des rites spéciaux assuraient un « tapu » autour du guerrier. A son retour, il devait pratiquer un rite purificateur pour lever le « tapu ».