Le jeune écolier

Voici l’histoire du jeune écolier. Il y avait une fois un monsieur et une dame. Ils avaient un enfant. Le père était capitaine de navire. La mère envoyait toujours son fils à l’école et quand le père revenait de ses voyages il demandait à son fils s’il avait beaucoup appris de choses à l’école. La mère répondait : « Non, non ! pas beaucoup. »

jeune écolier

Jeune écolier

Le père repartit encore en voyage. Il rentra à la maison pour la deuxième fois. «Mon enfant, qu’as-tu appris à l’école ?
– Rien ! répondit l’enfant à son père.
-Tu n’as rien appris?»
Le capitaine alla trouver le maître et lui demanda si son enfant n’apprenait rien.
« Je ne peux rien faire entrer dans la tête de cet enfant. »

Le garçon arriva et le père lui demanda à nouveau ce qu’il avait appris à l’école.
« (À comprendre) le chant des oiseaux. C’est tout.
-Oh, mon fils, le chant des oiseaux! le chant des oiseaux ! Viens ! viens à bord du bateau avec moi ! »

Et il l’emmena avec lui. Durant la traversée, un oiseau vint et se mît à l’arrière du bateau, chantant : « Wirittittî. kirikiriki. »
«Mon fils, viens, viens, au lieu de commencer par apprendre l’art d’être capitaine tu as appris le chant des oiseaux. Sais-tu ce que chante cet oiseau?
-Oui, mon père. Je sais qu’il chante que je suis à pré­sent sous vos ordres, mais que vous serez aussi sous les miens. »

Que fit le capitaine ? Il prit une barrique, cassa le dessus et mit son fils dedans. Il ferma la barrique, la jeta à la mer et une tempête la rejeta à terre.

Un roi passait juste à ce moment-là et il trouva cette barrique et fit venir ses hommes. Ils commencèrent par vouloir la casser et le garçon s’écria de l’intérieur :
« Doucement, doucement, il y a quelqu’un dedans. »

Ils ouvrirent la barrique et le garçon en sortit. Le roi l’emmena chez lui et il épousa la fille du roi.

Un jour, le père de ce garçon fut pris dans une grosse tempête et le capitaine fut rejeté sur un bord de mer. Il alla chez le roi et il vit son fils. Le fils reconnut le père, mais le père ne reconnut pas du tout son fils et il devint le domes­tique de son propre fils.

Un jour il lui dit :
« Reconnaissez-vous qui je suis ?
-Non, monsieur.
-Je suis Untel, votre fils. À tel moment vous m’avez jeté à la mer dans une barrique et maintenant le chant de l’oiseau est devenu vrai. »

Et après cela le père et le fils vécurent très heureux ensemble.