La vie d’Aradia

Aradia est née à Volterra, en Italie, au début du XIVe siècle. Même étant enfant, elle était très tournée vers la spiritualité et ses parents croyaient qu’elle pourrait devenir une Sœur catholique, eux-mêmes étant catholiques. Mais sa tante avait d’autres plans : elle était de la Vieille Religion.

Aradia

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Aradia

Dans la course du temps, la tante d’Aradia fut justement chargée de son éducation et de son bien-être, et devint ainsi sa tutrice, l’accompagnant sur la voie de l’ancienne spiritualité païenne. Aradia écoutait avec grand intérêt les légendes sur les dieux oubliés et les anciens esprits. Son âme mûrissait et elle vit la vérité dans ces histoires. Alors, à son treizième anniversaire, elle fut initiée à l’Ancienne Religion. Quelque chose à l’intérieur d’elle changea alors, s’éveilla et elle se rappela soudain d’autres réalités.

Tout en haut des collines de Nemi, près du lac où se trouve l’ancien temple de Diana, Aradia s’était assise et écoutait la voix de son cœur. Cette voix lui parlait, lui disant d’ouvrir les yeux et de regarder dans le ciel. Alors elle remarqua que le ciel s’était assombri alors que l’après-midi n’était pas encore terminé. La voix parla encore et murmura les mots : Ombre de lune.

Regardant alors autour d’elle, Aradia vit la beauté dans toute chose et l’égalité de tout être vivant, l’équilibre dans le cycle de la vie. Elle comprit, avec l’illumination qui était venue à elle, elle ouvrit son cœur et son esprit à ces perceptions.

Elle décida de ne pas rentrer chez elle et découvrit, dans les bois, des camps de hors-la-loi. Elle apprit d’eux la douleur de ceux qui vivent dans l’esclavage, écoutant les histoires de chacun sur la cruauté et le mal de leurs anciens maîtres. Elle apprit également l’hypocrisie de l’Église, qui aidait les nobles à contrôler les paysans. Elle se rendit d’elle-même pour se rendre compte de cette situation difficile et fut prise de compassion pour ceux qu’elle découvrit, peinant, labourant pour les riches seigneurs.

Elle comprit leur douleur et par les mois qui suivirent, elle commença à se rendre de villages en villages pour offrir des soins, guérir et conseiller le peuple, leur donnant réconfort et espoir. Le peuple tout de suite l’a aimé et l’a surnommé «La Bella Pellegrina» (la belle pèlerine). Sa renommée a été clamée dans toutes les villes et tous les villages, et dès lors, elle commença à enseigner la vieille religion au peuple.

Ce ne fut pas très longtemps après que l’Église s’est rendu compte de son existence et, des prêtres accompagnés de soldats sont venus et l’ont confrontée. Aradia les blâma pour toute l’hypocrisie de l’Église et elle fut arrêtée pour hérésie. Quand on apprit qu’elle voulait libérer les paysans de leur servitude, elle fut également jugée pour trahison contre le royaume.

En attendant son exécution en prison, un tremblement de terre renversa la structure et on murmura partout dans la ville qu’Aradia était décédée. Plus tard, elle apparut dans le camp des hors-la-loi et y choisi un petit groupe de disciples pour l’accompagner dans sa quête. Dans les mois qui suivirent, Aradia les initia et leur apprit tous les secrets de la Vieille Religion. Un jour, elle leur annonça qu’elle devait les quitter et leur présenta un ensemble de neuf rouleaux. Puis, elle partit vers l’Est et on ne la revit plus jamais.

Ses disciples ont alors commencé à former des regroupements de païens, une sorte de coven à travers le royaume de Naples et l’Église a été vivement préoccupée par la renaissance de la Vieille Religion. Mais, les disciples d’Aradia ont été chassés par les soldats et les rouleaux d’Aradia leur furent retirés pour être donnés à l’Église. Les survivants des disciples d’Aradia prirent refuge dans la ville de Benevento et y enseignèrent une fois de plus la Vieille Religion. Benevento a été par le passé l’endroit de rassemblement des Streghe et un sanctuaire pour tous les disciples de la Vieille Religion.

Une des disciples d’Aradia, ayant appris à lire et à écrire dans une famille noble, transcrivit tout ce qu’elle put se rappeler de l’enseignement d’Aradia. Ce qu’elle a écrit et qui est resté préservé a été nommé : «Les Paroles d’Aradia».