La Mort de Cet Mac Magach

Voici l’histoire de la mort de Cet Mac Magach, de la branche rouge de la mythologie irlandaise.

la mort de Cet Mac Magach

La mort de Cet Mac Magach

1. D’où vient la mort de Cet mac Magach?
Ce n’est pas difficile à dire.
Une fois Cet vint en Ulster cherchant un homme à tuer, ce qu’il faisait souvent (à savoir, tuer des Ulates), car depuis son enfance, il ne passa pas un jour sans avoir assassiné un Ulate.

2. C’est pourquoi il alla vers l’ouest, ayant déjà la tête de trois fois neuf Ulates avec lui. Et Conall Cernach fut alors envoyé sur ses traces vers Brefne en Connaught (parce que la neige était tombée), jusqu’à ce qu’il le retrouve dans une maison inoccupée, lui et son cocher, cuisinant leur repas. Les chevaux, cependant, étaient au-dehors attelés au char.

3. « Voici Cet, dit Conall, et il n’est pas convenable pour nous de nous battre avec lui à cause de sa férocité et de sa violence. Le mensonge est sauvage, » dit Conall. « Malheur! dit le cocher, « qu’aucun bien ne sorte de tes lèvres, et que tu ne prennes pas d’assaut la maison dans laquelle se trouve le fléau qui tourmente l’Ulster, et il n’y a pas de honte pour toi à tomber au combat en même temps que lui, à cause de son grand courage jusqu’à maintenant. » « Ô père, dit Conall, je ne donnerai ma vie à aucun des héros d’Irlande; mais je vais mettre un signe sur les chevaux. » Conall arracha une mèche de la crinière des chevaux, et la mit à l’avant du char, et s’éloigna par l’est vers l’Ulster.

4. « Malheur, Cet! » dit le cocher.
« Il n’y a aucun malheur, » dit Cet. « C’est une bonne chose qu’il ait épargné les chevaux. C’est Conall (qui a fait cela), dit-il, et de cela viendra une amitié,et ce sera bénéfique. »
« Malheur, dit le cocher, que l’homme qui a fait un massacre des hommes du Connaught puisse mettre le déshonneur sur toi, ton nom ne pourra attendre jusqu’au Jugement Dernier sans que tu le tues ou le mettes en fuite ce soir. » « C’est vrai en effet, » dit Cet. Ils le poursuivirent aussi loin que Ath Ceit, le gué de Cet.

5. « Eh bien, Conall! » dit Cet.
« Qu’y a-t-il, Ô Cet? » dit Conall.
« Tu ne t’échapperas pas aujourd’hui, Ô malfaisant, » dit Cet. « Je pense la même chose, » dit Conall, se tournant vers lui. Et chacun d’eux frappa l’autre, si bien que leurs cris et leur respiration, et le . … des chevaux, et le … de leurs cochers (?) encourageant les héros qui étaient dans le gué furent entendus à travers les friches, jusqu’à ce que tous d’eux tombent là. Cet, cependant, mourut immédiatement, et Conall s’évanouit.

6. Et Conall revint de son évanouissement « Prends les chevaux avec toi pour les hommes d’Ulster, dit-il, avant que ceux du Connaught… » Cependant, le jeune homme fut incapable de le porter dans le char, aussi lui fit-il ses adieux, et rentra chez lui. « Eh bien, il est mauvais, dit Conall, qu’un seul homme du Connaught ait pu me blesser alors que j’ai fait le serment qu’aucun homme du Connaught ne pourrait me tuer. Et j’aurais plutôt la souveraineté sur le monde que quelqu’un du Connaught puisse me blesser de nouveau, de façon que ma mort ne puisse revenir à un habitant du Connaught. »

7. Bélchú de Brefne, néanmoins, fut le premier à venir là.
« Voici Cet, » dit-il. « Et là c’est Conall, dit-il. Et désormais l’Irlande sera heureuse, puisque ces deux chiens de guerre sont tombés, qui ruinaient l’Irlande à eux deux. » Tout en parlant, il posa le talon de sa lance sur Conall. « Ne laisse pas ta lance sur moi, Ô père, » dit Conall.
« Tu es vivant, » dit Bélchú. « Ce n’est pas grâce à toi, dit Conall, si je vis. » « Je vois, Ô Conall, dit Bélchú, tu voudrais que je te tue. Mais je ne le ferai pas, car tu es déjà quasi mort. » « Tu n’oserais même pas blesser mon manteau, dit Conall, toi, pitoyable vieille femme. » « Je ne vais pas te tuer maintenant, mais ce n’est pas tout. Je vais t’emporter jusque chez moi, et tu seras soigné; et lorsque tu seras rétabli, je me battrai avec toi. »

8. Alors il le souleva sur son dos, le tirant à moitié derrière lui, jusqu’à ce qu’il parvienne à sa demeure. Et il fit venir des médecins jusqu’à ce qu’il soit rétabli. « Bientôt, dit Bélchú à ses fils, cet homme va m’échapper et il ne nous fera pas de bien. Tuez l’homme avant qu’il ne s’éloigne de nous! Venez donc tous à lui la nuit prochaine, lorsque je laisserai la porte ouverte pour vous, et tuez-le dans son lit. » L’homme des calamités et des grands malheurs, c’est-à-dire Conall, connaissait les mauvais projets qui étaient (préparés) contre lui.

9. « Ferme la porte! » dit Conall à Bélchú. Celui-ci s’éloigna mais laissa la porte ouverte. « Bien maintenant, Bélchú, dit Conall, viens dans mon lit. » « Non, » dit Bélchú. « Je te fais sauter la tête!’ dit Conall, si tu ne viens pas dans ce lit. » « Puisqu’il le faut, » dit Bélchú. Alors Bélchú ferma la porte. Lorsque Bélchú fut endormi, Conall ouvrit la porte. Les fils de Bélchú vinrent jusqu’au lit dans lequel se trouvait leur père et plantèrent leur trois lance à travers son corps, si bien qu’ils le tuèrent. Et alors Conall surgit et fit courir son épée sur eux, si bien que leurs cervelles furent projetées sur les murs. Et il porta leur quatre têtes avec lui en direction de l’est jusqu’à ce qu’il atteigne sa demeure avant le lever du jour. Voici donc la Mort de Cet et de Bélchú de Brefne avec ses Fils.