Shahmeran

Un homme nommé Cansab prenait du miel dans un arbre. À force de chercher de plus en plus loin, il tomba dans le trou de l’arbre. Il atterrit dans une caverne où habitait Shahmeran. Elle accepta de le laisser repartir à la condition qu’il ne révélât rien de ce qu’il savait sur elle. Il revint sur terre et se tut.

Shahmeran

Shahmeran

Un jour le sultan tombât malade. Les médecins lui dirent que le seul remède était la chair de Shahmeran. Ils firent donc venir tous les hommes du pays et les examinèrent pour voir lequel d’entre eux avait des écailles dans le dos, preuve qu’il avait rencontré Shahmeran. Cansab fut alors reconnu : il refusa d’abord de dire où se trouvait l’antre de Shahmeran, mais, sous la torture, dut bientôt avouer.

On trouva Shahmeran et on l’amena au palais, où elle fut découpée et donnée à manger au sultan et à Cansab. Après la mort de Şahmeran, Camsab prit le deuil mais restait inconsolable. Se sentant coupable du sort qui avait été réservé à la Reine de Serpents, Şahmaran, il décida de se rendre à la grotte où il l’avait rencontrée pour demander au peuple des serpents de le châtier.

À l’entrée de la grotte, Camsab rencontra Le Vieux Serpent et lui expliqua son intention, mais le sage lui demanda de renoncer : « Si le peuple des serpents apprend la mort de Şahmeran, ce sera la fin de l’humanité. Ni moi, ni toi ne pourrions arrêter les serpents, ils sortiraient de la grotte et feraient la guerre aux humains jusqu’à ce que leur fin advienne. » Camsab accepta de garder alors le silence et partit saluer les serpents. Mais avant qu’il ne reprenne la route, le vieux serpent sage lui murmura : « Şahmeran s’est sacrifiée pour toi, son âme, son pouvoir de guérison et son savoir seront en toi.

Va, pars sur les chemins, toute la nature, les fleurs, les arbrisseaux, les plantes, jusqu’à la plus petite herbe t’aideront et te donneront leurs secrets. Tu rendras ces secrets aux hommes en les soignant. ». Devenu Lokman Hekim, (hekim veut dire médecin), Camsab partit sur les routes apporter la guérison et, depuis ce jour, deux serpents sont le symbole de la pharmacie et de la médecine.